La RDC tente de réguler la vente de cobalt artisanal

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Le pays produit plus de 70% du cobalt mondial. Si la majeure partie de ce minerai est extraite de mines industrielles géantes dans l’est de la RDC, 10 à 20% provient du secteur artisanal. Dans la province du Lualaba, le gouvernement a lancé un projet pour tenter de réguler la filière d’approvisionnement. Un secteur critique sur lequel pèsent des accusations de travail d’enfants, de conditions de travail dangereuses, de corruption. Reportage dans les coulisses de la régulation du cobalt artisanal. De notre envoyée spéciale à Kolwezi,Tout au long de la route qui mène à Kolwezi, des dépôts délabrés, où s’entassent des sacs de minerai. Il s’agit de dépôts d’achat. Les prix du cobalt, du cuivre sont inscrits sur des cartons, des sacs de toile accrochés au mur. De nombreux creuseurs artisanaux se plaignent du manque de transparence.« Ici Il y a un vrai problème de balance et de teneur. Avant, pour dix sacs, on gagnait 100 000 francs CFA (152,22 euros). Aujourd’hui, ce n’est plus que 30 000 Francs CFA (45,67 euros), se plaint un creuseur artisanal. Les Chinois disent que les prix ont baissé, mais la balance, c’est un robot, elle ne bouge pas. »À quelques kilomètres de là, le gouvernement construit un nouveau centre de négoce : Musompo 2. Des hangars, des comptoirs et un laboratoire. Un ensemble censé éliminer les intermédiaires en entreposant et testant le minerai pour le compte des creuseurs, explique Willy Yav, responsable du centre. « Ce qui se passe, c’est que vous avez des jeunes, des vieux, des femmes, des enfants qui prennent des pioches, des pelles pour sortir du minerai, qu’ils vendent à des négociants que j’appelle des mafieux qui rachètent à vil prix, truquent leur appareillage de testing… Tout ce qui permet d’établir la valeur du produit et rachètent le produit à un tiers, un quart, parfois même à un cinquième de sa vraie valeur », détaille le responsable du centre.À lire aussiRDC: «Cobalt, l’envers du rêve électrique» ou la face cachée de son exploitationMusompo 2 sera également équipé d’un centre de certification. La loi exige des mineurs artisanaux qu’ils travaillent dans des zones désignées par le gouvernement et qu’ils soient membres de coopératives agréées. Mais cette loi n’est pas appliquée. Et la plupart des creuseurs travaillent dans des mines illégales, parfois même sur les concessions détenues par des multinationales.Un système de traçabilité permettra de garantir que le minerai provient de mines légales et qui respectent les droits humains, explique Théo Mafo, responsable de la Fédération des coopératives minières de Kolwezi : « L’État s’implique parce que l’État comprend que s’il ne fait rien, on risque d’être frappé d’embargo. Parce que sinon les acheteurs, comme Microsoft, Apple, ont peur et peuvent nous intenter un procès, prévient Théo Mafo. Un enfant qui va travailler le produit minier, et vous vous l’achetez, c’est un crime ! Donc, il faut encourager qu’il y ait de bonnes pratiques dans la traçabilité de la chaine d’approvisionnement du cobalt. »Un cobalt propre. Un projet ambitieux, lancé il y a quelques années par l’ancien ministre des Mines, mais qui pour l’instant ne s’est toujours pas concrétisé.

Conférence Bloomberg: le défi du développement des infrastructures en Afrique [2/2]

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En 2050, l’Afrique comptera 2,5 milliards d’habitants, soit près de deux fois plus qu’aujourd’hui. Face à ce bouleversement, le continent doit de toute urgence accélérer la construction d’infrastructures : routes, ponts, réseaux d’énergie, ouvrages hydrauliques, mais aussi réseaux numériques. Pourquoi et comment investir dans le développement des infrastructures sur le continent ? Le sujet a été âprement débattu à Marrakech, lors de la première édition de la conférence Bloomberg New Economy les 13 et 14 juin derniers. Le développement des infrastructures est un élément essentiel pour générer une croissance durable et un développement équitable sur le continent. C’est pourquoi Claudine Uwera, ministre rwandaise chargée de la Planification économique, estime qu’il est crucial de continuer à investir pour le développement des infrastructures en Afrique : « Sans les infrastructures, on ne peut pas espérer une économie qui est durable, spécialement en Afrique, là où on a des projets qui n’avancent pas très bien. Il y a beaucoup de choses à débloquer. Il faut qu’on débloque les infrastructures aériennes, mais aussi le transport interrégional. Il est vraiment très important pour le commerce régional et international. Il y a les infrastructures énergétiques. C’est beaucoup à faire. »Selon les estimations de la Banque africaine de développement, le continent doit investir environ 100 milliards de dollars par an dans les infrastructures si les pays africains veulent tirer parti de leur potentiel économique. Mais pour Hamza Kabbaj, directeur général de la Société Générale des Travaux du Maroc (SGTM), les problèmes auxquels font face les pays africains sont moins liés à des questions de financement qu’à un manque de vision à long terme : « Je pense qu’une fois que la vision est posée par nos leaders, les financements peuvent être résolus. Donc, quand on construit un port dans une région que l’on veut désenclaver, c’est un investissement qu’il faut mesurer sur 15, 20, 25 ans pour trouver vraiment de la valeur ajoutée. Ça attire un certain nombre d’habitants, un certain nombre d’investissements étrangers qui rapporteront aux générations futures les retours sur investissements nécessaires au développement des pays. » À lire aussiConférence Bloomberg: le poids de la dette en Afrique [1/2]Penser long terme, c’est aussi penser énergies vertes et renouvelables. Mais actuellement, avant d’intégrer ces questions, la majorité des pays africains souhaitent l’accès à l’électricité. Pour Otmane Benamar, directeur de la technologie dans les régions Europe, Moyen-Orient et Afrique de l’entreprise Gas Power GE Vernova, « 600 millions de personnes en Afrique n’ont même pas accès à l’électricité. Donc, il va falloir s’occuper de ces gens-là, les amener à un niveau, améliorer leur vie, mais aussi leurs économies. Car ce qui va permettre aussi les transitions, c’est ce qui va permettre de générer les revenus et investir dans la transition énergétique ».  L’urgence est donc de développer les réseaux électriques, mais aussi les moyens de production d’énergie pour permettre une amélioration significative du niveau de développement humain et des conditions de vie sur le continent. 

Conférence Bloomberg: le poids de la dette en Afrique [1/2]

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La dette des pays africains est un problème croissant sur tout le continent. En Afrique subsaharienne, elle a atteint 56% du PIB en 2022, son niveau le plus élevé depuis le début des années 2000. La Zambie, le Ghana et le Mali ont tous fait défaut depuis le début de la pandémie. L’ONU décrit une situation « grave » dans 24 pays. Alors comment les pays africains mis en difficulté par ces dettes peuvent-ils réagir et réduire ce fardeau ainsi que les risques qui découlent de cette dette croissante ? C’est l’une des questions abordées à Marrakech lors de la première édition de la conférence Bloomberg New Economy en juin dernier.  De notre correspondante au MarocLe niveau d’endettement des pays africains connaît une très nette hausse depuis 2015. Et, la conjoncture économique mondiale de ces deux dernières années noircit d’autant plus le tableau. Pour la ministre marocaine de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, cette crise de la dette est due à des chocs exogènes, venus d’en dehors de l’Afrique : « Cette augmentation du coût et du poids de la dette est d’abord dû au durcissement des conditions financières venant de l’ouest des États-Unis. Cela est dû à la hausse du dollar qui frappe de plein fouet les devises en Afrique. En tant que décideurs politiques, nous avons la responsabilité d’avoir les politiques appropriées pour gérer cette crise, ce fardeau de la dette et créer des conditions propices à la croissance. Mais, je pense que la communauté internationale a sa part de responsabilité et le devoir d’assumer. »Pour Anne-Laure Kiechel, fondatrice et PDG de Global Sovereign Advisory, le niveau de la dette est trop élevé : Qu’est-ce que l’on fait par rapport à cela ? Est-ce qu’on se lance dans une initiative d’annulation de dette ? Ça poserait beaucoup de problèmes. C’est théoriquement envisageable, mais en pratique ça l’est beaucoup moins. Ensuite, la seconde thématique autour de la dette, c’est la question de sa cherté. Soit parce que les taux augmentent, soit parce que la prime de risque augmente aussi. Et c’est quelque chose qui n’est évidemment pas bon pour les pays, car ils voient leurs revenus rester plats ou un tout petit peu monter alors que le coût de la dette augmente très fortement, et ça leur laisse des marges fiscales extrêmement faibles pour leurs dépenses d’éducation et de santé. Ça n’est absolument pas soutenable.Au-delà de l’architecture mondiale à repenser et aux nouveaux modèles de financements à envisager, Anne-Laure Kiechel estime que les États doivent être proactifs. « Plusieurs pays sont en train de restructurer leur dette. Ce sont des processus assez longs. C’est le cas de la Zambie qui est un cas emblématique. Le Ghana est plus rapide. Mais certains pays hésitent à être pro-actifs, car ils voient que ce sont des sujets extrêmement longs. »Dans un environnement où les créanciers ont beaucoup évolués avec l’apparition de nouveaux acteurs comme la Chine, la Turquie ou encore l’Inde, le tout sera de trouver des solutions suffisamment rapides pour que les pays emprunteurs n’en pâtissent pas.À lire aussiEurope, Afrique: à qui profitent les dettes souveraines?

Afrique Économie – Tchad: opération «Juste prix» pour les denrées alimentaires

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Au Tchad, lancement d’un nouveau concept : le « Juste prix ». Objectif : réduire les prix des denrées alimentaires de première nécessité auprès de commerçants qui adhèrent à cette initiative. Le concept a été lancé par la Chambre de commerce et d’industrie du Tchad en plein mois de ramadan, une période où les prix flambent dans le pays. C’est aussi une mesure symbolique pour calmer la grogne sociale face à la cherté de la vie.

Afrique Économie – Guinée-Bissau: la cajou ne se vend pas, les paysans sont en crise

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Du Bénin à la Côte d’Ivoire, en passant par le Sénégal et la Guinée-Bissau, les prix de la noix de cajou s’effondrent. En cause des stocks importants constitués l’an dernier par les acheteurs asiatiques. Le marché met du temps à digérer ces stocks. Or la noix africaine arrive en ce moment sur le marché et les paysans n’arrivent pas à vendre leur produit. Exemple avec ce reportage en Guinée-Bissau, deuxième producteur ouest-africain.

Afrique Économie – Burkina: polémique autour de la distribution du fonds minier de développement local

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Les communautés ont du mal à percevoir l’impact de l’exploitation minière sur leur quotidien. Elles demandent aux sociétés minières le paiement de ce que prévoit le Code minier pour les communes, soit 1 % de leur chiffre d’affaires.

Les maires des communes abritant les sociétés minières exigent du gouvernement le paiement du fonds minier de développement local. Depuis l’adoption de la loi en 2015, les communes n’ont encore rien reçu, selon maître Boureima Loure, maire de la commune de Zabré. « Ces fonds sont destinés à financer les plans de développement communaux et régionaux. Donc, il faut dire si ce n’est pas effectif, ce sont des fonds que les communes perdent », déplore le maire.

Les retombées du secteur minier au plan économique et social sont pourtant perceptibles : 266 milliards de francs CFA de contribution aux recettes budgétaires, 1 540 milliards de recettes d’exportation et une contribution de 11,4 % au PIB. Depuis l’adoption de la loi il y a 4 ans (à consulter en cliquant ici), les sociétés minières déjà installées ne veulent pas se voir appliquer le nouveau code minier.« La complication vient des sociétés minières. Elles ne sont pas tout à fait d’accord avec le fonds minier de développement local », déclare Jonas Hien, chargé de programme à l’ONG Orcade.

Quelle est la position des sociétés minières ?

Les sociétés minières contestent. Pour elles, la mise en œuvre du nouveau Code minier doit obéir à certaines règles et il faut tenir compte des investissements déjà réalisés au bénéfice des populations. « Il y a des sociétés minières qui avaient déjà des conventions qui couraient avant le Code 2015, elles avaient donc des clauses de stabilité fiscale en cours », explique Toussaint Bamouni, directeur exécutif de la Chambre des mines du Burkina. « Elles ont souhaité participer au fonds minier de développement local, mais en tenant compte de cette clause de stabilité. Et c’est ça qui a été le nœud de la discussion pendant toutes ces années », détaille-t-il.

Oumarou Idani, le ministre des Mines et des Carrières, affirme qu’un accord a été conclu avec les sociétés minières et que l’alimentation du fonds minier de développement local est effective depuis l’année 2018. Il assure que « les sociétés minières ont procédé au paiement effectif de 1 819 813 956 francs CFA. Quant à l’État, il a donné une contribution de 2 milliards de francs CFA. »

► À lire aussi : Burkina Faso, à qui profite l’or ?

Insuffisant, estiment les maires

Cela est insuffisant, selon les maires et les organisations de la société civile qui chiffrent à des dizaines de milliards de francs CFA la somme que doivent payer sociétés minières, explique le maire de Zabré. « Pour nous, on ne comprend pas à quoi riment ces avances. Et quand on se réfère à la loi et au décret d’application du fonds minier de développement local, ce mode-là ne nous paraît pas conforme à la loi », dit-il.

Les maires restent donc sur leur position et souhaitent qu’il n’y ait pas de confusion entre le fonds minier du développement local et la responsabilité sociale des entreprises.

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Afrique Économie – Soutien à l’agriculture mondiale, l’Afrique peut-elle s’en sortir ?

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La Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde a créé un observatoire du soutien à l’agriculture. L’objectif de FARM est de fournir des indicateurs synthétiques et des éléments d’analyse pour comparer, suivre et évaluer l’efficacité des politiques agricoles menées, notamment en Afrique. FARM a présenté hier le premier rapport de l’observatoire, au cours d’une conférence, où s’est dégagé le constat que le continent a un grand défi à relever.

Concernée directement ou indirectement par la plupart des objectifs du développement durable fixés par l’ONU à l’horizon 2030, l’agriculture devrait beaucoup plus mobiliser les États et les bailleurs pour ce secteur vital aussi bien dans les pays du Nord que dans les pays du Sud. Jean-Christophe Debar, directeur de la fondation FARM.

« L’important pour nous c’est de poser les briques de cet observatoire mondial du soutien que l’on veut créer, pour pouvoir comparer, analyser puis échanger sur les politiques agricoles. Il y a déjà plusieurs messages qui commencent à émerger, par exemple que l’Afrique soutient peu son agriculture : on est à hauteur d’à peu près cinq fois moins qu’en Europe. »

Avec certains détails précis qui montrent que sur le marché international, les agriculteurs africains ne font pas le poids face à ceux du Nord. Kako Nubukpo, membre du conseil d’administration de FARM et Doyen élu de la faculté des sciences économiques de l’Université de Lomé – il prendra ses fonctions en octobre 2019 -.

« Les pays développés, en relation avec la valeur agricole ajoutée, soutiennent cinq fois plus leur agriculture que les pays en développement. Et quand on ramène au soutien par actif agricole, les  chiffres sont encore plus impressionnants, puisqu’on voit que les États-Unis soutiennent 50 fois plus leurs agriculteurs qu’un pays comme le Sénégal et même 800 fois plus qu’un pays comme la Tanzanie. »

L’enjeu pour les pays en développement, spécialement en Afrique, est d’augmenter et de mieux cibler leur soutien à l’agriculture. Mais ils sont encore loin de pouvoir consacrer 10% de leurs dépenses publiques à ce secteur, un objectif fixé à Maputo en 2003 et reconduit à Malabo en 2014. Roger Blein, expert auprès de la CEDEAO, notamment sur les problèmes de stockage de sécurité alimentaire.

« Tout est prioritaire en Afrique et c’est très compliqué de faire une hiérarchie sérieuse entre des ultra-priorités. C’est pour ça que le débat doit porter sur la qualité de ces soutiens. Où est-ce qu’il faut les mettre pour soutenir vraiment la majorité des agriculteurs ? Sous quelle forme, là où ils peuvent être plus efficaces ? Est-ce qu’ils soutiennent vraiment le développement des agricultures, l’adaptation au changement climatique, la sécurité alimentaire ? »

Les experts de FARM indiquent que le volume de la production agricole en Afrique augmente faiblement, parce que la productivité a du mal à décoller. Ce qui fait que les agriculteurs perçoivent toujours des revenus très bas.

Afrique Économie – Le Burkina labellise son tissu pour éviter les contrefaçons

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Au Burkina Faso, le gouvernement dans le cadre de la valorisation et la protection des produits locaux, a décidé de labéliser le pagne traditionnel tissé par les femmes appelé « Faso dan fani ». Un logo type et un catalogue des motifs issus du terroir burkinabè seront désormais protégés afin d’éviter les contrefaçons et la concurrence déloyale. Un processus qui à terme permettra à toute la filière de production de sauvegarder des emplois et l’identité culturelle du pays des hommes intègres

Dans les différentes boutiques de vente du « Faso dan fani », le pagne traditionnel burkinabè, les commerçants s’inquiètent de la contrefaçon qui envahit le marché. « Vraiment c’est inquiétant, on voit la contrefaçon du Faso dan fani qui prend de l’ampleur, des gens commencent à faire fabriquer ça à l’extérieur. ».« Cela impacte le marché, car les motifs sont copiés. »

Pour de nombreux consommateurs, difficile de faire la différence entre le pagne tissé sur place et les tissus imprimés hors du pays. « Commet faire pour reconnaitre la contrefaçon ? A la vue c’est compliqué ».

Désormais un logotype sera apposé sur les pagnes tissés « Faso dan fani ». Le ministère burkinabè du Commerce a décidé de le protéger sous forme de marque collective. Mahamadi Tassembedo est le directeur du centre national de la propriété intellectuelle. « Ce logo va faire l’objet de protection au niveau de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle et dans d’autres offices au niveau international. Il y aura des catalogues de motifs issus des différentes régions du Burkina qui feront l’objet de protection… comme le label. »

Satisfaction au niveau des productrices. Selon madame Justice Kafando, présidente de la Fédération nationale des associations des tisseuses, cette labélisation permettra une augmentation de leurs gains. « En termes économiques c’est bien pour nous, parce que même avant la labélisation, avec l’aide du gouvernement, nos gains ont augmenté ». Avec ce processus de labélisation du Faso dan fani, et l’offre d’environ 500 métiers à tisser aux associations, le gouvernement entend consolider plus de 30 000 emplois et générer annuellement un chiffre d’affaires moyen de 7 milliards de FCFA, selon Harouna Kaboré, le ministre du Commerce , de l’Industrie et de l’Artisanat. « Une fois qu’on a labélisé le produit, on sait très bien comment faire pour valoriser le ‘made in Burkina Faso’, à travers l’exportation. C’est un outil de promotion, un outil commercial qui permet de lutter contre la contrefaçon. »

Apres le Faso dan fani, un processus de labélisation sera engagé pour le beurre de karité, le chapeau de Saponé et les produits du cuir et peau de Kaya.

Afrique Économie – Congo-B: le Pool veut reprendre son rôle de grenier de la capitale

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Région voisine de Brazzaville, le Pool a presque cessé d’être le grenier de la capitale congolaise à cause des affrontements qui l’ont touché entre 2016-2017. Après avoir fui cette crise, les Congolais qui regagnent progressivement leurs zones d’habitation sont préoccupés par la reprise des activités agricoles. Ils veulent avoir des machines et plus de semences pour relancer un secteur vital.

« Je vois que la vie revient petit à petit et cela nous soulage tous, parce que le Pool est très important pour la production agricole »

Anne Sundberg, qui fait ce constat, est Directrice nationale d’Ashud, l’Association de secours d’urgence et de développement humain. Les 138 000 personnes qui ont fui le Pool à cause de la crise regagnent progressivement leurs villages, où elles ont besoin d’outils plus performants pour relancer une agriculture à grande échelle, selon Antoine Nkeleno,  habitant de Kinkala chef-lieu du Pool.

« A mon avis, pour relancer l’agriculture il faut la mécaniser pour qu’on s’attende à de bons rendements. Nous avons de l’eau en permanence et des terres qui sont fertiles. Si on peut mécaniser l’agriculture, je pense qu’on serait en mesure de satisfaire tous les demandeurs. »

Déterminées à produire plus qu’avant, les femmes maraîchères sont à la recherche des semences, explique Bernadette Mayangui, résidente de la bourgade de Voula.

« Des graines de divers fruits et légumes nous manquent, de la tomate à l’aubergine violette. Il est difficile aussi de trouver des boutures. »  

Outre les machines agricoles et les semences, les cultivateurs du Pool appellent également à la réhabilitation des étangs piscicoles et à l’ouverture des pistes, pour faciliter le transport de leurs productions vers Brazzaville notamment, souligne Antoine Nkeleno.

« Il faudrait qu’on ouvre les pistes agricoles pour que ce que nous allons produire soit acheminé vers les grands centres. »

Le gouvernement congolais et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont pris l’engagement de répondre aux doléances des agriculteurs du Pool. Ils viennent de leur apporter du matériel agricole. Pour Joseph Ikoubou, responsable des programmes au PNUD, ce don est un début de soulagement.  

« Nous avons ciblé 1400 ménages dans 8 districts du Pool. C’est beaucoup. »

Signe d’une agriculture qui n’a pas encore repris sa place, sur l’axe Brazzaville-Kinkala, les villageois proposent essentiellement aux clients du charbon de bois, du bois de chauffe ou encore du vin de palme.

Afrique Économie – Le vaste plan d’action de la Côte d’Ivoire pour redynamiser son tourisme

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Le Sita, le Salon international du tourisme d’Abidjan a fermé ses portes hier (1er mai). Cette 9e édition est tombée à pic, puisque le gouvernement ivoirien s’est engagé depuis quelques mois dans un vaste programme de développement du tourisme sur sept ans baptisé « Sublime Côte d’Ivoire ». Le pays compte investir près de cinq milliards d’euros dans le secteur d’ici 2025.