“LʹAnimal”, Claude Zidi, 1977 – 05.05.2019

| RTS - Radio Télévision Suisse | Episode du | Durée : 52:57 | RSS | Site Web

Travelling, un déplacement de caméra pour tout connaître de l'histoire du cinéma! Une émission de Catherine Fattebert. Fichiers audio disponibles durant 30 jour(s) après diffusion. - Pour un usage privé exclusivement.

« LʹAnimal », de Claude Zidi sort en 1977. Cʹest une comédie rythmée, bourrée de gags et de cascades, mettant en scène un Jean-Paul Belmondo au meilleur de sa forme.

Le comédien fête ses 20 ans de carrière au cinéma en jouant deux rôles: celui dʹun cascadeur doublant un acteur efféminé qui lui ressemble étrangement. A lʹécran, tout le gratin du cinéma comique de lʹépoque: Charles Gérard et Julien Guiomar, tout comme Aldo Maccione. On y trouve Claude Chabrol jouant un réalisateur et Raquel Welch la sculpturale fiancée de Bebel. Johnny Hallyday et Jane Birkin font même une incursion au début du film.

Il ne faut pas chercher de chef-dʹœuvre dans ces 90 minutes de cascades liées entre-elles par le fil dʹune histoire dʹamour mal partie qui se termine tout de même par un mariage, pimentée de quiproquos amusants. « LʹAnimal », cʹest du Vaudeville à la mode seventies. Ça a un peu vieillit, mais ça raconte une époque: celle où le cinéma pouvait se permettre dʹêtre relativement décomplexé, jouant des codes du film dʹaventure, mettant en scène principalement un comédien qui nʹa dʹautre ambition que de se faire plaisir et de nous faire rire.

La musique est de Vladimir Cosma et les dialogues ciselés de Michel Audiard.

Nous avons des anecdotes, des extraits, et beaucoup dʹacrobaties à raconter. Et pour réaliser tout ça, il faut dʹabord nous échauffer pour pouvoir sauter, rouler en bas des escaliers, faire le singe, nous accrocher aux lustres et tomber dʹun avion.

“La mélodie du bonheur”, Robert Wise (1965) – 28.04.2019

| RTS - Radio Télévision Suisse | Episode du | Durée : 53:26 | RSS | Site Web

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« The Sound of Music », « La Mélodie du bonheur » de Robert Wise, sorti en 1965, est un des films parmi les plus culte et certainement parmi les plus vus de lʹhistoire du cinéma.
Un des films les plus chantés au monde.
Un des films qui a rapporté, tout bénéfices confondus, le plus dʹargent de lʹhistoire du cinéma.
Ne cherchez plus, cʹest une comédie musicale, sortie en 1965 avec Julie Andrews et Christopher Plummer, sept enfants, des nonnes et des sympathisants nazis.
Il raconte lʹhistoire émouvante, basée sur la réalité mais néanmoins romancé par Hollywood, de la famille Von Trapp, peu avant le déclenchement de la seconde Guerre mondiale en Autriche, au moment de lʹAnschluss.

“Spider-Man”, Sam Raimi, 2002 – 21.04.2019

| RTS - Radio Télévision Suisse | Episode du | Durée : 53:13 | RSS | Site Web

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Lʹépoque est maintenant propice aux tisseurs de toiles. Travelling vous propose un film de superhéros, « Spider-Man » de Sam Raimi, sorti en 2002.

Le Batman de Tim Burton est déjà passé par le succès. Et les technologies numériques sont désormais suffisamment avancées pour permettre à Spider-Man de se balancer où bon lui semble à New York. Premier dʹune franchise qui en comptera trois, à lʹépoque du moins, ce Spider-Man entre dans lʹhistoire du cinéma par son traitement proche de la bande dessinée, par son héros incarné par Tobey Maguire, un jeune homme au visage enfantin, par une scène de baiser à lʹenvers, par lʹancrage du film dans le New-York contemporain, au sortir des attentats du 11 septembre 2001.

Cʹest un film de super héros adolescent, racontant son temps, quarante ans après à sa création en 1962 par le scénariste Stan Lee et le dessinateur Steve Ditko. Sam Raimi lui offre une dimension humaine où les motivations et les ambivalences du personnage prennent plus de place que ses voltiges.

A lʹécran, Tobey Maguire, mais aussi Kirsten Dunst, Willem Dafoe, James Franco. Le succès est au rendez-vous, ralliant tant les fans du comics que les amateurs de films dʹaction. Lʹhistoire, à lʹépoque, retient ce Spider-Man comme le meilleur démarrage de tous les temps pour un film en Amérique.

Il ne nous reste plus quʹà nous lancer dans le vide, entre deux immeubles, et espérer faire un succès avec les franchises de super-héros. Avec un grand pouvoir viennent de grandes responsabilités, dira lʹoncle Ben au héros, sans se douter de rien et surtout pas de la place que vont prendre les super-héros dans le cinéma contemporain.

REFERENCES

Kantor, Michael (Régisseur, réalisateur), Super-héros, l’éternel combat, DVD ARTE EDITIONS, 2013

“Cris et chuchotements”, Ingmar Bergman, 1972 – 14.04.2019

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Cʹest lʹun des plus beau film dʹIngmar Bergman, « Cris et chuchotements », sorti en 1972. Une œuvre angoissante, mystérieuse, envoutante. Un film à la cadence mesurée racontant la mort, la vie, lʹagonie. Nous avons surtout la question essentielle que se pose Ingmar Bergman: pourquoi vivre?

Le cinéaste nʹapporte pas de réponse, peut-être parce quʹil nʹen existe pas, mais soulève le voile sur ce qui manque le plus aux humains: la possibilité de communiquer entre eux et celle de sʹaimer. Le rouge domine toute la photographie. Cʹest la couleur fétiche dʹIngmar Bergman dans cet automne suédois. Un rouge dense sur le mobilier, les murs. En contrastes, les robes blanches et fluides des femmes qui peuplent le manoir.

A lʹécran, trois sœurs et une servante. Quatre femmes qui se frôlent autour de lʹagonie, puis de la mort de lʹune dʹelle emportée par un cancer. Quatre femmes incarnées par des comédiennes exceptionnelles: Harriet Andersson, Kari Sylwan, Ingrid Thulin et Liv Ullmann, toutes amies du réalisateur.

Le film reçoit lʹoscar de la meilleure photographie pour Sven Nykvist et le Grand Prix technique au Festival de Cannes en 1973.

“Le Crabe-Tambour”, Pierre Schoendoerffer, 1977 – 07.04.2019

| RTS - Radio Télévision Suisse | Episode du | Durée : 53:21 | RSS | Site Web

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« Le Crabe-Tambour » est le chef-dʹœuvre de 1977 de Pierre Schoendoerffer. Le réalisateur adapte son propre roman, Grand Prix du roman de lʹAcadémie française sorti lʹannée précédente. A lʹécran, les épisodes de la vie du lieutenant de vaisseau Willsdorff dans le film, surnommé le Crabe-Tambour, racontés par ses amis et compagnons, soit un commandant rongé par le cancer et un médecin.

Le film se présente comme une suite de discussions et dʹévocations de souvenirs en flashbacks, sur fond de travail et de vie à bord dʹun bateau escorteur dans les eaux glacées près de Terre-Neuve. Le personnage du Crabe-Tambour y apparaît comme la figure centrale, un chat noir fiché sur lʹépaule, figure mythique, personnification dʹun idéal. Le film se teinte de la nostalgie de ces officiers marqués par les désillusions au sortir des guerres françaises, Indochine et Algérie. Récit des survivants, récit des hommes en marche, récits des hommes qui ont fait ces guerres, le film pose des questions, sans apporter de réponses et raconte simplement la fin du voyage.

Jean Rochefort, Claude Rich, Jacques Perrin et Jacques Dufilho se partagent lʹaffiche. En 1978, le film remporte trois Césars, dont celui du Meilleur acteur pour Jean- Rochefort et de la meilleure photographie pour Raoul Coutard.

Il est temps de lever lʹancre. Et comme le dit un des personnages: « Adieu vieille Europe, que le diable t’emporte! ».

REFERENCES

GUERAND, Jean-Philippe, Jean Rochefort, Prince sans rire, Robert Laffont, 2017

CHERON, Bénédicte, Pierre Schoendoerffer, CNRS Editions, 2012

“Barry Lyndon”, Stanley Kubrick,1975 – 31.03.2019

| RTS - Radio Télévision Suisse | Episode du | Durée : 53:30 | RSS | Site Web

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« Barry Lyndon » est une épopée à travers lʹEurope des Lumières, un film de Stanley Kubrick, sorti en 1975. A lʹécran, lʹunivers dʹun parvenu et son voyage initiatique adapté des « Mémoires de Barry Lyndon » de William Makepeace Thackeray.

Une histoire dʹanti-héros traitée esthétiquement à la manière de tableaux dʹépoques. Réalisé en décors naturels, avec des costumes dʹépoques, filmé à la seule lumière des bougies pour les scènes dʹintérieur, « Barry Lyndon » est une somptueuse et scrupuleuse fresque historique à la photographie impeccable. Mozart, Haendel et Schubert sʹinvitent sur la bande-son.

Mais son tournage nʹest pas simple. 300 jours de tournage sur deux ans, de nombreuses interruptions, des menaces de lʹIRA, 11 millions de budget et Stanley Kubrick absorbé par la réalisation de son œuvre. Il pousse à bout ses collaborateurs et ses comédiens. Ryan O ʹNeal et Marisa Berenson se retrouvent au service dʹun metteur en scène avide de perfection. Le tournage est tendu. Mais il faut bien ça pour faire découvrir la cruauté et les raffinements dʹune société sur le déclin, le siècle des lumières en perdition juste avant la révolution française.

Le film rencontre un succès mitigé à sa sortie. Boudé en Angleterre et aux Etats-Unis, il bat des records de recettes en France. Il récolte le BAFTA du meilleur réalisateur et 4 Oscars, Meilleure adaptation musicale, Meilleure direction artistique, Meilleure photographie, et Meilleurs costumes.

REFERENCES

BRUNO, Marcello Walter, Stanley Kubrick, GREMESE, Rome, 2001

ROUX, Baptiste, Stanley Kubrick, au-delà de lʹimage. Ses plus grands voyages, Editions Transboréal, 2015

“Beetlejuice”, Tim Burton, 1988 – 24.03.2019

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Beetlejuice de Tim Burton, sorti en 1988, est une comédie dramatique renversant les histoires de fantômes habituelles où les vivants font fuir les morts. Car ici, ce sont les fantômes, soit un couple de jeunes mariés récemment décédés, qui va tout mettre en œuvre pour faire partir les nouveaux occupants de leur maison avec lʹaide dʹun affreux jojo, vulgaire et méchant, Beetlejuice.

A lʹécran, Michael Keaton, absolument parfait en bio-exorciste démoniaque, mais aussi Winona Ryder, 16 ans, que le film révèle au grand public. On y trouve également Alec Baldwin et Geena Davis.

Le film présente lʹunivers déjanté de Tim Burton, ses monstres fantaisistes, ses créations de carton-pâte, ses couleurs vives comme ses noirs ultimes. Le jeune réalisateur y met au point ce qui deviendra ses marques de fabrique.

On y trouve un Beetlejuice, au nom qui signifie littéralement jus de cafard, au costume rayé et aux dents jaunes, une jeune fille au grand chapeau gothique, une salle dʹattente remplie de fantômes au corps coupé, à la tête rétrécie, et un serpent de sable rouge et bleu avec une tête à lʹintérieur de lʹautre.

Beetlejuice remporte l’Oscar du meilleur maquillage ainsi que le Saturn Award du meilleur film d’horreur. Le film devient rapidement culte et emporte lʹadhésion du public comme de la critique. Il permettra à Tim Burton de révolutionner le monde des super-héros avec un Batman crépusculaire lʹannée suivante et dʹinstaller durablement son univers dans lʹhistoire du cinéma.

“Vincent, François, Paul et les autres…”, Claude Sautet, 1974 – 17.03.2019

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« Vincent, François, Paul et les autres… », de Claude Sautet, sort en 1974. Cʹest un film choral, un hymne à lʹamitié de quinquagénaires qui sʹarticule autour dʹune triple crise existentielle. On y fume, on y mange, on sʹy engueule autour du gigot du dimanche, on y souffre beaucoup. Les femmes sʹémancipent, oscillent entre abandon et lassitude, les Trente Glorieuses amorcent leur crépuscule, la petite bourgeoisie sʹenlise. Un jeune ouvrier boxeur amateur débarque dans le trio et symbolise lʹémergence dʹun nouveau monde.

A lʹécran, Michel Piccoli, Yves Montand, Serge Reggiani, mais aussi Gérard Depardieu, Stéphane Audran, Marie Dubois et Catherine Allégret. Tous livrent un portrait doux-amer de la France des années 1970. Vérité de lʹincarnation, vérité des comédiens.

Jean-Loup Dabadie et Claude Sautet au scénario adaptant le roman « La Grande Marrade » de Claude Néron. Quand le cœur de Vincent montre des signes dʹessoufflement, lʹharmonie se brise, la peur de mourir au mi-temps de la vie bouleverse tous les protagonistes de lʹhistoire. La fêlure au coin de lʹâge, mais le bonheur en montagnes russes, voilà ce que raconte le film de Claude Sautet.

REFERENCES

BOUJUT, Michel, Conversations avec Claude Sautet, Institut Lumière/Actes Sud, 1994

LʹAvant-Scène Cinéma, Vincent, François, Paul et les Autres…, Claude Sautet, Décembre 1974

Korkmaz, Joseph, Le cinéma de Claude Sautet, Collection Cinéma Permanent, Lherminier, 1985

“L’ours”, Jean-Jacques Annaud, 1988 – 10.03.2019

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LʹOurs de Jean-Jacques Annaud sort en 1988. Cinquième film du réalisateur français quʹil entame juste après Le nom de la Rose, ce film est une aventure folle.  » Impossible  » lui avait-on dit.
LʹOurs raconte lʹhistoire dʹun grand ours solitaire et dʹun ourson orphelin. Lʹours est poursuivi par des chasseurs. Et cʹest le point de vue des animaux.
Le projet met six ans à voir le jour. Six ans pendant lesquels on caste des ours aux Etats-Unis et en Allemagne, que lʹon récupère des oursons dans les zoos, et quʹon les élève dans une nurserie spécialement dédiée.
Lʹentraînement des ours prend des années.
Il y a aussi des centaines dʹinsectes, un puma, des chiens, des oiseaux, des écureuils, des biches, des grenouilles.
Un vétérinaire est à demeure sur le tournage.
Tous les  » acteurs  » animaux se plie de plus ou moins bonnes grâces aux indications du réalisateur.
Jean-Jacques Annaud filme son histoire impossible. 109 jours dʹun tournage dans les Dolomites qui multiplie les exploit techniques et artistiques.
LʹOurs remporte le César du meilleur réalisateur en 1989 pour Jean-Jacques Annaud et meilleur montage pour Noelle Boisson.

BENABENT-LOISEAU, Josée, Les secrets de lʹOurs, Grasset, 1988

LECLERE, Marie-Françoise, ANNAUD, Jean-Jacques, Une vie pour le cinéma, Grasset 2018

“Et Dieu créa la femme”, Roger Vadim, 1956 – 03.03.2019

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« Et Dieu créa la femme », c’est LE film qui va faire de Brigitte Bardot une star ultime, un sex symbol mondial, le phénomène BB.
Tourné en 1956 par Roger Vadim, le mari de Brigitte Bardot, le film raconte quelques semaines de la vie dʹune jeune femme libre amoureusement, trop belle et trop désirable.
Il déchaîne les passions à sa sortie.