Ensemble ou tour à tour, les mots et le dessin disent le plus intime du ressenti, des émotions. Parfois le ton est résolument enjoué, pour mieux faire reculer les angoisses? Un livre de femmes, un livre de petites filles devenues des femmes, un livre de mères qui donnent la vie et qui donnent la mort, forcément. Un livre pour armer les petites filles. Un livre qui vient des tripes.  » Trouver la voix du ventre, le juste timbre « . Défier la mort en la regardant droit dans les yeux.  » Faire la morte pour ne plus sentir ?  » Poétique, sensuel et troublant.  » Entre ici et là-bas, il nʹy a quʹun pas… « .

Par Marlène Métrailler
Lectures : Stéphanie Kohler
A lire: Line Marquis & Céline Cerny: « On vous attend », Editions Art & Fiction

Réédition en coffret des enregistrements de John Coltrane en 1958, par le label Prestige Recordings.
Par Yvan Ischer

A l’ouverture de l’Exposition universelle de Paris, le 6 mai 1889, les visiteurs ne découvrirent pas seulement la Tour Eiffel fraîchement dressée, mais aussi le premier « appareil photographique automatique » de Théophile-Ernest Enjalbert qui vous tirait le portrait en cinq minutes après un modeste paiement. Cet ancêtre du photomaton fut protégé par le brevet N° 1422 au Bureau fédéral de la propriété intellectuelle à Berne en septembre 1889.
Par Christian Ciocca

C’est un roman qui débute en Suisse et nous entraîne en Grèce. En 1977, un homme meurt subitement dans les rues de Genève. Apprenant son décès, ses deux frères sont désespérés. Ils devaient tous se revoir le soir même, après des années de séparation. Lorsqu’il se plonge dans le nouveau livre de Diane Brasseur, le lecteur ne sait pratiquement rien de l’histoire des trois hommes, sauf qu’ils vivent loin les uns des autres -mais il ignore pourquoi et depuis quand- et que l’un d’eux, le plus jeune, musicien. Il n’aura pas tout de suite réponse à ses questions, car l’écrivaine va l’entrainer aux sources de l’histoire de ces trois frères, à travers la vie de leur mère, Koula, qui débute dans les années 20 en Grèce.
Avec ce troisième roman, Brasseur nous offre une grande fresque romanesque moderne, et un très beau portrait de femme.
Par Sylvie Tanette
Lectures: Barbara Tobola
A lire: Diane Brasseur: « La partition », Allary éditions

Méconnu comme compositeur, lʹinventeur de la rythmique a pourtant été un créateur prolifique dans tous les genres musicaux. Ses œuvres, si elles ne révolutionnent pas lʹhistoire de la musique, sont empreintes de sensibilité, dʹun savoir-faire très sérieux et dʹune spontanéité qui ressort particulièrement de sa musique pour piano, quʹil a pratiquée tout au long de sa vie (1865-1950).
Jacques Tchamkerten, biographe attitré de Jaques-Dalcroze, et Adalberto Riva qui vient dʹenregistrer un premier volume dʹœuvres de piano, nous montrent par lʹexemple les qualités pianistiques de la musique du compositeur genevois.
Par David Meichtry

Depuis 1998, le premier dimanche du mois de mai est consacré « Journée mondiale du rire » selon les préceptes très sérieux du yoga du rire thérapeutique. Car libérer des endorphines en se poilant rend la vie meilleure, c’est bien connu. A cet égard, l’allocution du président de la Confédération Johann Schneider-Ammann lors de la Journée des malades le 7 mars 2016 reste une pépite d’humour involontaire.
Par Christian Ciocca

Dans un pays imaginaire qui ressemble à une région italienne où se succéderaient les dictateurs, Antoine Wauters plante un décor fait à la fois de cruauté et dʹune très grande humanité. Léonora et Marcio, des jumeaux de 12 ans, vivent dans la ferme familiale. Les parents triment pour tenter de survivre au sein dʹune paysannerie en disparition. Mal aimés et battus, les enfants trouvent dans leur relation fusionnelle une échappatoire. Découverts par le père alors quʹils sʹaiment, cachés dans le fenil, ils seront séparés. Léonora sera placée chez un oncle où elle participera aux travaux comme un garçon. Marcio, lui, parviendra à sʹenfuir mais la vie sans Léonora vaut-elle la peine?
Lʹécrivain belge célèbre la liberté et la lutte toujours possible pour y parvenir. Un récit audacieux qui relève de la fable et qui nʹhésite pas à être transgressif, à lʹimage de ses jeunes héros.
Par Anik Schuin
Avec: Maud Joiret, responsable de la programmation littéraire belge au Salon du Livre de Genève
A lire: Antoine Wauters: « Pense aux pierres sous tes pas », Editions Verdier