Rappelons que cette cinquième génération de réseau télécom s’appuiera en partie sur des ondes millimétriques appartenant à la bande des « extrêmement hautes fréquences ». Autrement plus élevées que celles employées aujourd’hui par le Wifi, elles permettront de transmettre en consommant moins d’énergie et sans temps de latence, de gros paquets de données sur nos Smartphones et autres objets connectés.
Des performances contrebalancées par la portée réduite de ces ondes, qui sont sensibles, par exemple, aux variations de l’humidité dans l’air, contraignant alors les opérateurs à installer un très grand nombre d’antennes relais pour assurer la couverture du futur réseau. Par ailleurs, de nouvelles puces pour décoder le signal devront équiper nos appareils mobiles.
Mais le temps presse, car 2020 c’est demain ! Et les grandes manœuvres entre les opérateurs et équipementiers du monde entier se sont intensifiées, parfois sur fond d’espionnage industriel ou étatique, comme le démontrent les affaires récentes impliquant la firme chinoise Huawei.
Nous n’avons pour l’instant constaté aucune friture sur la ligne ! Mugissent en cœur une cinquantaine de vaches laitières au Royaume-Uni, qui résident dans une ferme High-tech du côté de Shepton Mallet.
Dignes représentantes la race des frisonnes, elles sont devenues sans le savoir, les reines des geeks avant tout le monde. Pour ces bovines privilégiées, le futur est déjà dans le pré, les colliers connectés qui les équipent sont reliés en 5 G à un réseau local privé qui a été installé par l’équipementie américain Cisco. Ce dispositif leur offre une totale liberté de mouvement. Ouverture automatique des portails de l’étable, robot de brossage personnel pour se refaire une beauté, distribution de fourrage à la demande ou encore la possibilité de choisir l’heure de la traite, les vaches de la 5 G vont et viennent là où leurs sabots les mènent et au grès de leurs envies.
« Nous testons la capacité du nouveau réseau à transmettre les données de nos capteurs beaucoup plus rapidement, sans passer par le PC de la ferme et une connexion Internet trop lente », argumentent les promoteurs du projet. Leur objectif est d’identifier de nouveaux usages pour ce très haut débit mobile et d’en faire bénéficier tout le milieu rural.
Espérons toutefois que l’installation de la 5 G en ville tiendra également toutes ses promesses, car si les futurs usagers sont déçus par ses performances annoncées, ils risquent forts de parodier une citation attribuée au journaliste et écrivain français de la Belle Époque Alphonse Allais.
estimant peut-être « qu’on aurait dû construire les réseaux télécoms à la campagne, car le débit y est plus sûr ». Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr