Il faut que l’on respire ! Et c’est demain que tout s’empire ! Comme nous le rappelaient très justement les paroles du titre de Mickey 3d. Mais demain, c’est maintenant ! Car le dioxyde de carbone que rejettent en masse les industries et les véhicules roulant aux énergies fossiles commence sérieusement à nous pomper l’air ! Nous alertent depuis des décennies les scientifiques qui analysent les dérèglements du climat. Hélas, les technologies pérennes qui nous permettraient de nous engager vers une transition énergétique radicale et rapide, traine toujours de la patte. « Et si les gaz à effet de serre étaient en fait les carburants de demain ? » Ont imaginé une équipe de chercheurs européens en coordination avec les scientifiques du Collège de France.
L’appareil qu’ils ont mis au point imite le phénomène de la photosynthèse qu’utilisent les plantes pour vivre et se nourrir. Sous l’action de la lumière, ce processus biochimique leur permet de convertir, l’eau et le dioxyde de carbone contenu dans l’air, en sucres et autres matières organiques. Le système développé par les chercheurs réalise exactement ce même prodige de la Nature. Leur plante artificielle est un dispositif tout-en-un, dont la fabrication emploie des composants simples, abondants et respectueux de l’environnement. Notamment en ce qui concerne les « feuilles » de l’appareil qui sont constituées de cellules solaires à base de pérovskite, un minéral d’oxyde de calcium et de titane.
Par ailleurs, cette matière aux propriétés photovoltaïques, une fois réduite en poudre, se grave facilement à l’aide d’une imprimante 3D sur n’importe quel support. L’ensemble du système capte le CO2 de l’atmosphère puis le combine avec l’eau sous l’action de l’électricité générée par les « feuilles solaires» pour produire des hydrocarbures et autres molécules organiques. La machine surpasserait en termes d’efficacité et de rendements les plantes naturelles, précisent les chercheurs. Ils estiment ainsi avoir découvert le Saint Graal de la transition énergétique, car une fois brûlée, le CO2 dégagé par la nouvelle combustion de ce combustible de synthèse, serait recyclé à l’infini. Une production circulaire et bio-inspirée de l’énergie en quelque sorte, qui constitue peut-être la 1ere solution élégante et durable pour enfin réduire notre consommation effrénée des énergies fossiles, principale cause du dérèglement climatique planétaire…est-il encore besoin de le rabâcher. Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr